dimanche 12 avril 2009

Les bagages sont prêts...

Le plan de la journée de demain et mardi :

Étape 1 : Bus 67 de Plaza Italia jusqu´à métro Constitución (est. 30-40 min.). Bus 68 de Constitución à Aéroport international Ezeiza (est. 1 h).
Étape 2 : Check-in, police nationale, immigration et douane, fouille, duty free et embarquement pour le vol Buenos Aires - Miami (est. 3-4 h).
Étape 3 : Buenos Aires - Miami (est. 9 h).
Étape 4 : Bagages, douane américaine, déjeuner, attente et embarquement pour le vol American Airlines AA1984 à destination de Montréal (est. 3 h 30).
Étape 5 : Bagages et douane canadienne. Atterrissage prévu pour 12 h 05.

L´étape 0, attendre, est déjà entamée ! C´est encourageant ! À bientôt !

D + J
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mercredi 8 avril 2009

Where to stay in Latin America, Pt. 1

Casa Bambú - Quito, Équateur. Juchée en plein milieu d'une côte très à pic, cette grande auberge agréable laisse une bonne impression, surtout quand on vient de quitter l'hiver québécois... et qu'on arrive dans la brume de Quito, et ses 15 degrés la nuit. Mais le fait de découvrir un nouveau pays -- la course de taxi à travers la ville, le charabia incompréhensible du chauffeur, la halte impromptue dans une tienda pour acheter des cigarettes ; tout cela me revient assez bien en mémoire, c'est pourquoi, quand je suis arrivé à la Casa Bambú, j'ai été enchanté par notre grande chambre avec salle de bains à 18$ US, où l'on ne pouvait boire l'eau, où il fallait jeter le papier de toilette dans une poubelle, etc. De notre fenêtre en fer forgé, on pouvait voir la grande vallée de Quito et ses milliers de maisons. À travers un dédale de couloirs et d'escaliers, nous accédions à une grande terrasse pourvue de tables et de hamacs, en différents niveaux et sections, où la vue était encore plus prenante -- et l'humidité du soir, encore plus pénétrante. Que de beaux souvenirs.

Hotel D'Mario - Lago Agrio. Choisi parce que c'était à cet endroit que le camion pour la jungle devait venir nous prendre, l'hôtel D'Mario n'avait rien de particulièrement attrayant au premier abord ; mais on peut en dire autant de tous les hôtels sis dans cette "ville" inimaginable. "La clientèle interlope des bars louches se mêle aux cadres de compagnies pétrolières", disait le guide de voyage, ou quelque chose du genre. Une chambre de deux mètres par quatre, avec réfrigérateur contenant des flacons de spiritueux et de la bière équatorienne. Le genre d'hôtel lugubre où tout se passe comme si vous étiez dans un trois étoiles -- sauf que les chambres sont minuscules et les services quasi inexistants. Le coin Internet était d'ailleurs muni d'ordinateurs vieux de dix ans que nous n'avons pas réussi à faire fonctionner. Dehors, il faisait environ 32 degrés plus l'humidité. Heureusement, la chambre était climatisée.

Jamu Lodge - Jungle équatorienne. Notre cabane dans la jungle, habitée par les coquerelles. Elles étaient si grosses et si colorées qu'on ne les a pas reconnues comme telles. Il y avait bien aussi quelques araignées dans la douche, et des lézards. Mais vu qu'il ne s'agissait pas vraiment d'une chambre, cela paraissait tout à fait normal.

L'Auberge Inn - Quito. Nous avions laissé nos bagages dans cette auberge tenue par des Français. Bien moins bien que la Casa Bambú, elle semblait néanmoins très prisée d'une certaine clientèle de touristes. Tant pis pour eux.

Casa Chiluiza - Guano. La maison des Chiluiza, non loin de Riobamba. Leur hospitalité, très équatorienne, était presque excessive. Pour déjeuner, le cafecito (le ti-café) : un café, un jus et des petits pains. À une heure punto, la sopita (la tite-soupe), du consommé avec du riz blanc et des patates rondes, suivi d'un plat de viande servi avec du riz blanc et des patates rondes. Le soir, l'aguita (la p'tite eau), un thé de camomille avec des petits pains.

El Cafecito - Cuenca. Chambre psychédélique située au fond d'un jardin. Le lobby de l'auberge est une sorte de grand café animé à toutes les heures du jour et de la nuit.

Hotel Londres - Loja. Au troisième étage d'un immeuble abritant une clinique de psychologues. La chambre, ou plutôt les quatre murs, se limite à un lit avachi, deux chaises branlantes et une ampoule qui pendouille du plafond. Deux grandes portes de trois mètres de haut s'ouvrent sur la rue bruyante. Une barrière d'à peine un mètre de haut empêche de tomber par la fenêtre.

Hospedaje San Luis - Chiclayo, Pérou. La chambre (le recoin) pourvue d'une salle de bains à l'eau mi-tiède mi-froide (douche électrique) est infestée de moustiques. Il fait environ 40 degrés. Une fenêtre en fer donne sur l'escalier de service.

Otra Cosa - Huanchaco. Étant donné que les responsables de l'organisation de bénévoles ne sont pas venus nous accueillir, nous avons élu domicile dans ce restaurant tenu par un Hollandais et sa Péruvienne. Dormir dans ce lit, c'est comme se coucher sur une dalle de marbre. On retient les bons burritos tejanos.

Maison des bénévoles - Huanchaco. Le théâtre du vol spectaculaire relaté ci-dessous (voir L'occasion fait le larron). Que de journées passées à rafistoler la plomberie, arranger la douche électrique, tuer les coquerelles, nettoyer la salle de bains inondée, faire des barbecues, boire de la Pilsen Trujillo, fumer des cigarettes, parler anglais à des Hollandais, faire des sudoku, se péter la gueule en descendant du lit superposé et manger du pain grillé dans le sandwich maker.

Hitchhikers Backpackers Hostel - Miraflores, Lima. Une vieille maison aux planchers qui craquent, entourée d'une cour de béton ceinturée par une palissade de fer. Dans la cour, les chambres extérieures en lattes de bois verni donnent sur la cuisine et l'aire de jeux où des Français picoleux et imprégnés d'une odeur de cannabis jouent au ping-pong et à Risk et s'engueulent avec leur tendre moitié jusqu'à pas d'heures.

Hospedaje Quipu - Cuzco. Cette auberge d'environ cent quatre-vingt-douze ans est bâtie autour d'une cour intérieure à ciel ouvert où l'on prend le déjeuner préparé par Francine Grimaldi (sans turban) pour la modique somme de cinq soles. Les chambres humides et froides sont dotées d'espèces de coussins géants de la taille d'une personne, empilés deux ou trois d'épaisseur, et qui servent de lits. Ces sortes de tombeaux qui renfoncent par le milieu sont recouverts d'une généreuse épaisseur de couvertures afin de contrer la froidure nocturne de la vallée des Incas. Salles de bain à la propreté approximative.

[Une nuit à Aguas Calientes] - Aguas Calientes. Bonsoir, vous descendez du train, besoin d'un hôtel ? Très bien suivez-moi, ce sera quinze sols ; ah nous arrivons, montez, c'est au troisième. Ça vous plaît ? Posez vos sacs--ce sera trente sols en tout, merci bonsoir.

Hospedaje Quipu - Cuzco. Ah bon, ils ont nettoyé les toilettes ? Tu rigoles !

Home Sweet Home - Arequipa. Un dédale de couloirs et d'escaliers mène à notre ch... Ah non, ici c'est la cuisine. Un dédale de salons, de cuisines et d'escaliers mène à notre chambre qui donne sur la rue... Trop bruyant, changeons. Un dédale de terrasses, d'escaliers et de salles de bains mène à notre chambre qui donne sur la terrasse qui donne sur la cuisine, à côté de l'escalier qui mène à la chambre de ceux qui dorment près de l'escalier qui monte sur le toit, où l'on peut profiter du soleil d'Arequipa et d'une belle vue sur les volcans tout autour.

Hostal de Mayo - Chivay. Inclus dans un tout-inclus qui n'incluait pas le prix du billet d'entrée au parc national. Le déjeuner se limite à deux tranches de pain sec, un verre de jus à dose homéopathique et un carré de beurre. La télé, qui joue deux chaînes, présente Zooboomafoo et une entrevue avec un historien-cum-évangéliste péruvien et grisonnant.

Hotel Lynch - Arica, Chili. Dans cet hôtel démodé, sous le chaud soleil d'Arica, il ne manque que les chaises rondes en plastique, oranges, bleues ou jaunes, alignées sur le balcon du motel. Un lobby genre clinique médicale des années 70, tenu par deux hommes réceptionnistes fort sympathiques mais peu loquaces, donne sur une terrasse intérieure à ciel ouvert qui ressemble à un échiquier géant. Les grands escaliers bas mènent à la galerie en carré du deuxième étage où la plupart des chambres sont situées. Nous avons dégusté nos premières bières chiliennes sur ce patio, devant la porte de notre chambre à la lueur des étoiles. Il faut demander à ce que les toilettes soient lavées, mais elles le sont en l'espace de cinq minutes. Quel service !

Hostal Sol del Norte - Iquique. Bois plaqué mur à mur dans le style années 60, avec rideaux laids à canards en prime. La réceptionniste est à moitié sourde et sa conversation est complètement dénuée de suite logique. Toilettes honnêtes, mais il manque la pomme de douche.

Residencial Vilacoyo - San Pedro de Atacama. Hostal familial qui se résume à des chambres en adobe (murs de boue séchée et peinte) avec une cour de gravier au milieu. Josianne se fait piquer par des moustiques invisibles pour la deuxième fois, en fait une crise d'urticaire.

Hostal Tales - Santiago. Party hostel au propriétaire bedonnant et pinardisant (du Daniel du même nom), sauf qu'il a sa charmante Chilienne. Oui, les tenanciers d'hôtels et de restaurants venus s'établir en Amérique latine ont souvent l'habitude de s'entourer d'une fille de l'endroit au moins vingt ans plus jeune, ce qui les rend immédiatement sympathiques... (Au moins ils ont pas de complexes.) Nous avons eu deux chambres correctes, sauf que la première avait une cave. Cuisine commune passable, répugnante seulement la moitié du temps. L'auberge est située dans un beau quartier labyrinthesque, organisé autour d'une « charmante petite placette » (Lonely Planet).

Hostal Color - Valparaíso. Les murs sont peints en bleu, vert, mauve et orangé. Il n'y a pas de salle de séjour, seulement un couloir, une cuisine étroite et une salle de bains. Carlos est votre hôte, et il tient sa petite boutique de couture et de design à l'étage. Les trois chambres sont d'une propreté exemplaire, ainsi que le couloir décoré de photos "artistiques", la cuisine dotée d'un set de vaisselle parfaitement assorti aux torchons, et la salle de bains désinfectée à la soude caustique.

Estación Mendoza - Mendoza, Argentine. La piscine stagnante de deux mètres par cinq n'invite pas à la baignade. Vous pouvez vous commander un litre de Brahma pour environ une piasse et quart. Attention aux Italiens qui jouent aux trisomiques dans la cuisine. Prenez garde de ne pas vous cogner le genou sur le mur d'en face quand vous sortez du lit, et de ne pas passer par la fenêtre en mettant vos chaussures. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez Manzanita ("Pomette", la rondelette) qui se fera un plaisir de vous être utile.

Hostal Pangea - Buenos Aires. Un party hostal de la pire espèce, où les gens bruyants ne sont pas les hôtes, mais les employés de la réception. Coincé entre la rue (six ou sept voies à sens unique) et la réception (voir ci-dessus), il est impossible de dormir à toute heure du jour ou de la nuit. Les draps contour sont trop petits pour couvrir entièrement le matelas. La cuisine commune accumule les restants de bouffe non mangés ou tombés du plat. L'évier est comme un seau de compostage. Nous avons fui vers...

SoHostal - Buenos Aires. Dans un quartier beaucoup plus tranquille, aux rues bordées d'érables platanes. Ici, les parents élèvent leur marmaille dans l'hôtel même. Sauf que leur marmaille se résume désormais à une horde d'adolescents préuniversitaires postboutonneux qui passent leur temps à monopoliser la cuisine et les quatre postes Internet, et à fumer des cigarettes dans la salle à manger. Heureusement que la dame qui s'occupe des chambres ne nous dérange pas ; car c'est le pire air bête que j'aie jamais vu et elle ne parle jamais à personne.

Note : En Argentine, l'idée de propreté, en ce qui a trait aux installations sanitaires, est une notion toute relative.

Voilà qui conclut ma revue des hôtels, hostals et hospedajes pour petits budgets en Amérique du Sud. C'est l'heure de dire ¡adios muchachos! et ¡hasta pronto! Ou comme on dit chez nous, à la revoyure !

jeudi 2 avril 2009

¡Viva Argentina!

Hola !

Nous voici donc arrivés en Argentine, à Mendoza plus précisément, après quelques heures de plus que ce qui était prévu ! C'est le retour des arbres, plusieurs arbres, objets rares depuis notre entrée au Pérou il y a de cela 2 mois !

J'ai adoré le Chili, Valparaiso particulièrement, ville toute en côtes avec un charme fou, multicolore, vivante...

Dans 12 jours, nous serons à Montréal... Désolée si je n'ai pas donné beaucoup mes impressions récemment, mais le temps file, j'essaie d'en profiter, et malheureusement j'ai aussi été victime de quelques problèmes de santé bénins dignes d'une Josianne Forest. Maintenant, Buenos Aires (et qui sait, ses environs) nous attend pour plusieurs jours, et on compte bien profiter pleinement de ces derniers moments en sol sud-américain... (Note de Daniel : on essaye...)

Si je ne redonne pas signe de vie avant mon retour, je vous en donnerai "en vivo" très prochainement !

Chao !

Josianne

P.S.: Val (CouZ), tu sembles avoir raison ! ; )