Lundi soir nous atterrissions à Quito, dans les nuages et le brouillard. Quito est une ville immense, nichée dans une majestueuse vallée des Andes, et s'étend sur plus d'une trentaine de kilomètres. Sur les flancs de la vallée, une multitude d'habitations et de tours modernes s'étend comme un cancer, remplissant chaque crevasse. De la fenêtre de notre hôtel, nous avons une vue sur le volcan Pichincha, verdoyant et désormais éteint, qui domine la ville à l'ouest à plus de 4 000 mètres d'altitude. Au sud, le Panecillo, le "petit pain", est une haute colline verte du haut de laquelle on peut apercevoir un magnifique panorama de Quito, tout voilé de brume.
On trouve ici une ambiance particulière, non seulement à cause du climat très nuageux et de la topographie de la ville, toute en vallées et en collines, mais aussi à cause de l'architecture bigarrée et, évidemment, de la pauvreté ambiante. Dans le quartier historique, de superbes bâtiments coloniaux côtoient de vieux édifices défraîchis, mais néanmoins jolis, dont les rez-de-chaussée ont été convertís en tiendas (magasins) où l'on peut trouver toutes sortes de cochonneries à des prix imbattables. Dans le parc de la Plaza Grande, devant le Parlement équatorien, une foule hétéroclite s'entasse en permanence: jeunes nonchalants, hommes d'affaires en veston-cravate, indigènes vendant leurs marchandises, vieillards cachés derrière leur journal. Les vendeurs de rue, loin d'être très insistants, ne semblent pas nécessairement décidés à exercer leur commerce, mais se contentent de crier leurs marchandises d'un ton chantant. Marcher dans la vieille ville de Quito n'est pas de tout repos, à cause des rues très escarpées, de l'altitude et de la pollution; mais la température, autour des 20 degrés le jour, est idéale.
Il règne dans la vallée un bruit constant et infernal: grondements des voitures, klaxons, systemes d'alarme, bourdonnements d'avions, cris d'oiseaux et jappements de chiens forment le paysage sonore de la ville. La nuit, c'est plus calme. À cause de la pollution automobile, qui rend parfois la respiration difficile, il n'est pas facile de discerner des odeurs caractéristiques, hormis celle de la friture et quelques rares effluves de poisson. La population locale est plus que sympathique, et ne dérange pas trop les touristes, sauf à l'aéroport, qui rappelle le souk de Marrakech à cause de la sollicitation insistante des chauffeurs de taxi. Le taxi est d'ailleurs notre moyen de transport privilégié, après la marche, car il est sûr et peu cher. La plupart des voitures, qui affichent un extérieur neuf et impeccable (surtout, pas de salissures, la ville est d'ailleurs assez propre), ont une mécanique pourrie qui inquiète parfois, surtout dans les rues en pente…
Josianne va bien, et accuse d'ailleurs une régularité exemplaire dans l'exercice de ses besoins naturels. Quant à moi, je ne me suis jamais senti mieux. Nous n'avons pas mangé grand-chose de risqué, pour ne pas tomber malades, mais on ne sait jamais… Papas fritas (patates frites), humitas (pâte de maïs sucrée servie dans des feuilles de blé d'Inde, délicieux) et pizzas constituent notre diète, sans oublier bien sûr quelques fruits exquis et jus de fruits peut-être un peu plus risqués mais tellement savoureux. Les fraises et les cerises vendues dans les rues nous sont interdites. Hier soir, nous nous sommes baladés dans le quartier touristique (c'est vite dit) de Mariscal Sucre, mais sommes rentrés à l'hôtel à neuf heures car la ville n'est pas très sûre de nuit. Aujourd'hui, mercredi, nous sommes surtout occupés à préparer une expédition dans la jungle équatorienne, pas prévue, mais très excitante! Reste à voir ce que nous déciderons. C'était donc mon impression de Quito, à ma première visite. On vous salue et on vous embrasse, en vous envoyant un peu de soleil et de chaleur… Si demain nous partons pour la jungle, il se peut que notre blogue reste inactif jusqu'à la semaine prochaine. ¡Hasta luego!
Daniel (y Josianne)
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Pas jaloux pentoute, non non non! Bah, un tantinet, mais au moins de mon bord, je vais aller me réconforter à la Place Des Arts, pour un concert de l'OSM ce dimanche
RépondreSupprimerMesse en Si mineur de Bach.
Une invitation d'un ami qui fait parti du choeur de Nagano. À bientôt, vive 2009|! et surtout continuez à nous écrire, on vous lit!! Mélanie et Éric de chez Trader disen ''Hola Josianne'' et vous envie juste un tantinet, comme moi!
Hasta la vista!
Olivier Boivin
"Josianne va bien, et accuse d'ailleurs une régularité exemplaire dans l'exercice de ses besoins naturels."
RépondreSupprimerhé ben!
hahahahahaha
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